Rencontre avec Jean-Michel Zecca
« Keynews, c'est ma deuxième maison»
Ce jeudi, il est 16h quand l'équipe du Septante et Un met en boîte sa quatrième émission de la journée. Il n'en reste plus que deux à tourner. Jean-Michel termine la présentation puis quitte le plateau. Il a rendez-vous avec nous. Il dispose d'une vingtaine de minutes pour souffler avant son prochain show.
Jean-Michel Zecca, en assistant à l'enregistrement du Septante et Un, on ne peut qu'être impressionné par votre aisance à animer ce jeu avec un tel enthousiasme. Après quatre ans d'émission, vous ne ressentez donc pas une certaine routine?
Après le tournage de plus de 1200 émissions, il y a bien sûr une forme de routine qui s'installe mais quand on est animateur de télé on est évidemment amené à ne pas la faire ressentir ni au public qui participe bien souvent pour la première fois, ni aux téléspectateurs qui peuvent eux-aussi découvrir notre jeu chaque soir. Par ailleurs, la routine est aussi bénéfique pour l'équipe qui doit moins se soucier d'un certain nombre de soucis techniques qu'elle a appris à maîtriser au fil du temps.
En pro de la télé, pouvez-vous nous dire quel est l'élément qui rend le Septante et Un si populaire chez nous ?
Moi, je pense que pour faire un bon jeu à la télévision, il n'y a pas trente-six solutions. Un, Il faut que les gens puissent jouer facilement c'est-à-dire que les téléspectateurs chez eux aient envie de répondre aux questions que la télévision leur pose. Deux, cette émission permet aux téléspectateurs de rentrer dans le jeu à n'importe quel moment. Il n'y a pas un scénario compliqué à assimiler et il y a toujours un événement nouveau dans le fil du jeu. Troisième point, notre jeu est profondément belge. Déjà le titre Septante et Un, c'est typiquement belge, ensuite nos questions font souvent référence à notre culture. Le Septante et Un est la preuve qu'un jeu belge, créé par des Belges pour des Belges reste efficace aujourd'hui.
Votre plus grand moment à la présentation de ce jeu ?
Mon plus grand plaisir est quand j'ai comme candidat un personnage. Une personnalité qui a de la répartie. J'adore aussi les candidats d'origine africaine. C'est incroyable mais ils sont insensibles au stress et je passe donc souvent un bon moment avec eux.
Vous n'animez pas que des jeux, votre dernier grand succès a été l'animation du prime time Passionnément 80 sur RTL-TVI, le divertissement musical ça vous plaît aussi ?
Oui j'adore ça. Car forcément dans un jeu, il faut respecter une certaine mécanique pour que ça marche. Sur le divertissement, ça change. Ça ouvre un peu la fenêtre, ça aère, ça permet d'avoir un autre rythme et de faire de la variété. Ce qui est devenu rare à la télévision. Donc oui, ça m'amuse bien. D'autant plus que je retrouve là des artistes des années 80 ou disco que je présentais quand je faisais mes débuts à la radio.
Son itinéraire, ses conseils
Jean-Michel, on aimerait à présent vous posez quelques questions pour les jeunes qui rêvent de réussir la même carrière que vous. Quel itinéraire avez-vous suivi ?
En faisant de la radio. J'ai eu de la chance car j'ai commencé à l'école. Il y avait un prof de français qui avait réussi à avoir des subsides pour monter sa petite radio en interne. Et quand je me faisais mettre à la porte des classes, j'allais à la médiathèque au lieu de perdre mon temps dans le couloir et là j'avais le sentiment de m'intéresser à quelque chose d'utile. Et puis de fil en aiguille, j'ai commencé dans des petites radios locales, puis sur Nostalgie avant d'arriver à Bel RTL.
Quelles qualités faut-il pour être un bon animateur ?
Il est difficile de répondre à cette question sans passer pour un présomptueux ou un faux modeste. Mais je dirais qu'un animateur doit avoir le sens du rythme, la capacité d'écouter les gens et puis surtout il faut savoir rester soi-même.
Un conseil pour ceux qui sont découragés après un casting loupé ?
Ne pas baisser les bras. J'ai aussi passé un grand nombre de castings sans réussir à convaincre, il ne faut pas se décourager.
Au final, l'animation télé ou radio. ce n'est pas un choix que vous regrettez ?
Vous savez, je n'ai pas l'impression d'avoir choisi une carrière. Je m'amuse et tant que ce sera le cas, ça marchera. Après quand je n'aurai plus l'âge de faire de l'antenne, je pourrai m'impliquer dans la télévision autrement. Il y a tellement de métiers qui dérivent de la télé.
Un jour, je produirai peut-être quelque chose mais avant cela, j'ai toujours très envie de travailler en France.
Et où en êtes-vous avec France 2 ?
J'ai tourné un pilote pour eux en juillet et une décision devrait tomber à la fin de l'année.
Jean-Michel et Keynews Television
Dernière question : qu'évoque Keynews Television pour vous ?
C'est simple, Boris Portnoy, c'est mon papa de télévision. Et ce n'est pas compliqué depuis que je travaille à RTL-TVI, je collabore avec Keynews Television. Les plus gros trucs que j'ai animé c'est grâce à eux. J'ai commencé avec Si C'était Vous, l'émission de caméras cachées. Il y a aussi eu Souriez vous êtes filmés, des vidéos gags où je me suis énormément amusé. Keynews Televison c'est ma deuxième maison après RTL.
Propos recueillis parOlivier Deheneffe
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